Auto-héberger son serveur mail ? En 2019, cette idée peut paraître saugrenue, mais à bien y réfléchir, elle présente aussi certains avantages, notamment (mais pas seulement) celui de permettre une meilleure maîtrise de la confidentialité et de la conservation des informations transmises et reçues. Cependant, Internet est un milieu hostile, et pour être fonctionnel et ne pas devenir une passoire à spams et virus, voire passer lui-même pour un vilain spammeur, un serveur mail devra faire l’objet de moult précautions lors de sa mise en place. Ce workshop se propose de passer en revue, sous un angle pratique, un certain nombre des préparatifs qui assureront à ce serveur une réputation et une sécurité sans (grosse) faille.
- Prérequis:
- techniques: une machine à même de permettre une connexion ssh sur l’infrastructure du workshop (qui, elle, sera composée de machines sous Linux). L’idéal serait que la machine en question comporte un outil de type « client lourd » de courrier électronique (Thunderbird, Outlook…).
- Votre machine portable doit être pourvue d’une connectique RJ45/Ethernet.
- humains: posséder un minimum de connaissances dans le domaine de l’administration de systèmes Unix (emploi de la ligne de commande, utilisation d’un éditeur de texte…), connaître « à grosses mailles » le fonctionnement global d’un serveur de mail ainsi que des protocoles associés: protocoles SMTP, IMAP, DNS, UUCP (nan, j’déconne), et avoir quelques notions de cryptographie pour la compréhension de la mise en oeuvre de la sécurisation TLS de ces protocoles.
Bruno TRÉGUIER est administrateur système au Shom le jour, dino du Net auto-proclamé la nuit. Fan de logiciels libres, de SSI, de systèmes embarqués et de radio (logicielle ou pas). Vice-prez de IMT Atlantique Alumni, chef du GIGN (Groupe Interceltique des Grammar Nazis).
« Never attribute to malice that which is adequately explained by stupidity. » (Robert J. Hanlon)